mercredi 6 juin 2012

bénédictions pour le génocide...

Babi Yar, septembre 1941




 Le génocide de Babi Yar et les églises chrétiennes

L’exécution de 33 771 juifs de Kiev dans la vallée de Babi Yar, les 29 et 30 septembre 1941, est dirigée par le SS Paul Blobel. Celui-ci, à son procès, en 1948, déclare : « Ich muss sagen, dass unsere Männer, die daran teilnahmen, mehr mit den Nerven runter waren, als diejenigen, die dort erschossen werden mussten.“ [Je dois dire que nos hommes, qui y ont pris part, avaient les nerfs plus amochés, que ceux qui y devaient être fusillés.]

Il est condamné à mort en avril 1948. Avant son exécution, le 7 juin 1951, ses dernières paroles sont : « Nun haben mich Disziplin und Treue an den Galgen gebracht. » [Maintenant la discipline et la fidélité m’ont amené à la potence.][i]

Dans un office religieux à la chapelle protestante de la prison, en mémoire des condamnés à mort, les dernières paroles de Blobel, comme celles d’autres criminels, furent solennellement récitées devant l’assistance. Le pasteur, dans son homélie rappela que les condamnés il les appelle « les frères »  avaient protesté  « dass Handlungen, die unter dem harten Zwang militärischer Notwendigkeiten erfolgten, zu gemeinen Verbrechen abgestempelt wurden… » [que des activités accomplies sous la dure contrainte des nécessités militaires aient été étiquetées comme de vulgaires crimes…].

Le même Blobel avait trouvé aussi un solide soutien du côté catholique : l’évêque auxiliaire de Munich, Monseigneur Johannes Neuhäusler, membre du comité directeur de « Stille Hilfe » [Soutien silencieux], organisation catholique semi-clandestine d’aide aux criminels nazis, s’était battu en faveur du génocidaire de Babi Yar.[ii]


[i] Ernst Klee, Das Personenlexikon zum Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945, Fischer Taschenbuchverlag, 2011, p. 53
[ii] Ernst Klee, Persilscheine und falsche Pässe. Wie die Kirchen den Nazis halfen, (1991) Fischer Taschenbuch Verlag, 2011, pp. 103-104

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