jeudi 11 décembre 2014

Félicité de l'amant

Stochios de Smyrne


Il n’y a pas de plus grande félicité pour l’amant que de se baigner de tout son visage dans la vulve grande ouverte de son aimée, de la toucher au plus intime avec les lèvres et la langue, de respirer ses suaves odeurs, de goûter sa capiteuse mouillure, de sentir comment elle frémit et tressaille, et de jouir qu’elle jouisse de ces intensément tendres caresses, puis d’un doigt passer précautionneusement le seuil de la magique grotte, en explorer les onctueuses parois, introduire un deuxième doigt, et dans un va et vient constant et régulier bouger les deux doigts qui se recourbent, et pendant ce temps avec la langue, tantôt large tantôt pointue, investir toutes les anfractuosités de la faille, aspirer les fines crêtes des nymphes, titiller le sensible méat, et en de spiralantes approches tourner autour de la perle de volupté, et longuement et lentement la stimuler, jusqu’à l’incandescence — jusqu’à la finale extatique explosion de ravissement.
 
Stochios de Smyrne, 562-498 av. JC, 
« Subtiles spéculations, VIIIe livre », 
traduit du grec par Gilbert Lecourteois




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire